Des chercheurs de l’université de Cambridge (Angleterre) – K. Ong et C. Elks – se sont intéressés à l’influence de la prédisposition génétique à l’obésité sur l’évolution de divers paramètres (poids, taille, indice de masse corporelle (IMC), % de masse grasse, masse maigre) depuis la naissance jusqu’à 5 ans.

Alors qu’à la naissance, la présence des « gènes » de susceptibilité n’était pas corrélée avec une différence de taille des bébés, à 1 an on voyait déjà une corrélation avec le poids et la taille, qui s’accentuait par la suite. A 3 ans, l’IMC des enfants ayant les gènes était significativement plus élevé.

L’IMC représente le rapport entre le poids et sa taille, et évolue chez les enfants selon une courbe bien définie. Si celui-ci augmente, c’est donc dû à l’augmentation du poids (ou l’arrêt de croissance sans arrêt de gain de poids, mais c’est une situation très rare). L’augmentation plus importante de l’IMC chez ces enfants était donc liée à une augmentation de la masse maigre (muscles etc) et de la masse grasse (réserves de graisse), et pas seulement au % de graisse. Les gènes auraient donc plutôt un effet sur l’appétit (les enfants prédisposés auraient tendance à manger plus) que sur la répartition de la composition corporelle.

Les chercheurs concluent donc qu’il est possible de prévenir une obésité dès le plus jeune âge, en modifiant le plus rapidement possible les habitudes alimentaires et le mode de vie.

Dans tous les cas, il est donc important de bien suivre l’évolution de votre enfant en observant ses courbes pondérales à chaque visite chez le pédiatre. Si votre enfant tend à s’éloigner de « sa » courbe, n’hésitez pas à en parler à votre pédiatre et/ou à consulter un(e) diététicien(ne) pédiatrique. Il vaut mieux prévenir que guérir :-)

Elks CE. JAMA Pediatr. 2014;doi:10.1001/jamapediatrics.2014.1619.