J’adore voyager. J’ADORE aller voir ma famille au Mexique. Mais vient alors la grande question ? Où va-t-on nous placer dans l’avion ?

Il y a la team hublot, moi je suis de la team couloir. Pour pouvoir me lever à ma guise pour… aller aux toilettes (et me dégourdir les jambes) !  Car non seulement je fais pipi dès que je bois 2 gorgées d’eau, en plus j’ai remarqué que je « ballonne » à mort en avion.

Me voilà comme enquêtrice-diététicienne lors de mon voyage en mai en famille : j’ai posé la question à mon mari et mes 2 filles en arrivant sur le tarmac après 14h de voyage « vous aussi vous avez tout le temps envie de p***er pendant le vol ? ». Haha ! Tous ont répondu par l’affirmative ! Je tenais là un super article !

Ayant déjà remarqué ce phénomène par le passé, j’avais prévu le coup et adapté mon alimentation la veille et le jour J. Et bien que les petites bulles ont quand même envahi mon intestin, ça a été très modéré et surtout non douloureux comme cela a pu l’être lors de voyages sans « préparation » gazière.

Petite explication sur le phénomène

La diminution de pression atmosphérique en altitude (même si les cabines sont pressurisées) peut entraîner une expansion des gaz dans votre organisme, dont ceux dans l’intestin.

Plus le vol est long, plus vous restez immobile pendant une longue période : la digestion peut ralentir et le gaz s’accumuler dans l’intestin. Et ce d’autant plus si votre repas a été copieux ou riches en graisses.

Idem si vous avez pris un repas copieux avant de partir, ou que vous grignotez tout au long du vol : le ralentissement de la digestion lié au manque de mouvement entraîne une stagnation des aliments dans l’estomac/l’intestin et donc une durée plus importante pendant laquelle ils peuvent fermenter (d’où production de gaz ;-))

Déshydratation : le taux très bas d’humidité dans la cabine peut entraîner une déshydratation, elle-même pouvant faciliter l’apparition d’une constipation. Qui dit constipation dit stagnation des selles dans l’intestin, et donc fermentation (et donc : gaz !).

Que faire pour éviter ces désagréments ?

La veille du départ, prenez des repas digestes :

  • Féculents complets (ou non selon votre habitude, c’est peut-être pas la peine d’augmenter les fibres à ce moment-là !), en quantités selon votre faim (= ne mangez pas jusqu’à devoir défaire la ceinture ;-)) et de préférence sans sauces riches en graisses.
  • Sources de protéines de bonne qualité : viande, volaille, poisson ou oeufs – grillés, au four, en cocotte… en sauce légère aux légumes ou en sauce faite à base de bouillon. Les légumineuses (pois chiches, lentilles…) peuvent quant à elles entraîner des ballonnements et ne sont donc pas ultra-conseillées la veille du départ.
  • Légumes et fruits que vous savez que vous digérez bien ! Typiquement, les légumes qui ont tendance à provoquer plus de production de gaz sont : le chou-fleur, le brocoli, le poireau, l’ail, l’oignon cru.
  • Sources de matières grasses de bonne qualité : huile, beurre, noix, avocat…
  • Boissons non alcoolisées et non sucrées

Le jour du départ :

  1. Prenez un petit-déjeuner digeste (1 oeuf + toast + tomate, pancake maison + coulis de framboise + yaourt nature et fruit frais, pain + beurre et confiture + smoothie lait-fruit…) avant de partir plutôt que le croissant à mille balles de l’aéroport.
  2. Emportez une gourde d’eau vide : dans quasi tous les aéroports il y a des fontaines à eau ! vous pourrez remplir votre gourde une fois passé le contrôle de sécurité et rester bien hydraté. La seule vraie boisson hydratante est l’eau (plate ou pétillante) ;-) Buvez, buvez, buvez !
  3. Pendant le vol, évitez de grignoter « parce que vous vous ennuyez » (comme le Grinch). N’oubliez pas que tout ce qui entre doit sortir… et qu’en avion ce qui est entré reste plus longtemps dans votre intestin et fermente ! Si toutefois vous avez l’appétit coupé et préférez picorer, prévoyez des en-cas du type : grissini, fruits, bâtonnets de légumes, oléagineux (noix/amandes) non salés.
  4. Les snacks très salés ou sucrés (chips, barres de chocolat, cakes, biscuits fourrés) et les boissons sucrées ne sont pas une très bonne idée en avion car ils auront tendance à encore plus vous déshydrater.
  5. Chewing-gum sans sucre : les chewing-gum édulcorés avec des polyols (souvent maltitol, sorbitol, xylitol) « peuvent entrainer des troubles digestifs en cas de consommation excessive ». C’est même indiqué sur les emballages !

PS : les repas servis en cabine lors des voyages long courrier sont en général adaptés et faits pour ne pas provoquer d’inconforts. Non seulement de par leur composition mais aussi par les portions offertes.

Bon voyage !