Ce lundi 26/10/15, l’article du IARC (International Agency for Research on Cancer) fait grand bruit : la viande rouge (y compris la viande de porc ou de veau) et surtout les produits dérivés pourraient être tenus pour responsable de plus de 30000 décès par cancer par an. Mais faut-il pour autant complètement éliminer la viande de notre alimentation ?

Si les résultats de cette méta-analyse sont probants, il faut la lire de manière raisonnée. En effet la consommation de produits type charcuterie (bacon, saucisses de Francfort, jambon…) semble être réellement liée à une augmentation du cancer colorectal, mais ce risque est très lié à la dose. C’est-à-dire que le risque augmente de 18% par portion de 50g consommée (par ex. 50g de charcuterie = 1 tranche de jambon).

En ce qui concerne la viande non transformée, le risque dépend de la dose aussi et est surtout présent en cas de consommation de grandes portions (plus de 200g par jour). Le risque augmentant de 17% par portion de 100g consommée.

Tout ceci tend donc à rappeler les principes de base d’une alimentation équilibrée :

  • Avoir une alimentation variée et contenant suffisamment de fruits et légumes riches en anti-oxydants permettant de lutter contre le stress oxydatif pouvant être induit par la transformation de la viande ou par la cuisson ;
  • Varier les sources de protéines : intégrer le poisson 2x/semaine, limiter la consommation de viande rouge à 1x/semaine, la viande blanche 1x/semaine, la volaille 1 à 2x/semaine, les oeufs ou alternatives végétales (tofu, Quorn®, tempeh…) 1x/semaine ;
  • Limiter les portions de viande, volaille, poisson à 120-150g/jour ;
  • Limiter la consommation de sel : que l’on trouve en grandes quantités dans les produits de viande transformés (charcuterie, pâté, salades de viande…), entre autres ;
  • Préférer les cuissons « douces » qui conservent les propriétés nutritionnelles et limiter les cuissons type friture ou barbecue qui entrainent la formation de produits toxiques comme l’acrylamide ou le benzopyrène.

En bref, gardez toujours un esprit critique et logique quand de telles affirmations sont publiées. Une alimentation est équilibrée lorsque justement elle est composée de chaque famille alimentaire en justes quantités ! Effectivement, dans tous les cas les aliments « non transformés » sont meilleurs en termes de santé mais il n’y a pas lieu de paniquer si l’on mange de temps en temps un aliment transformé…